Dépistage du cancer du sein : améliorer la qualité de vie des femmes

jeudi 20 juillet 2017 | Actualités

Le programme de dépistage national du cancer du sein permet chaque année de réduire la mortalité chez les femmes de plus de 50 ans.



Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) invite les femmes de 50 à 69 ans à passer une mammographie de dépistage aux deux ans. Ce programme populationnel vise à réduire d’au moins 25 % la mortalité causée par le cancer du sein et à permettre aux femmes de cette tranche d’âge la plus touchée de bénéficier des avantages d’un dépistage précoce.

Le PQDCS en chiffres, sur le territoire du CIUSSS de l’Estrie – CHUS :

  • 44 100 femmes y participent
  • 6 centres de dépistage, dont 3 au sein de l’établissement
  • 440 mammographies par semaine
  • 3 à 4 nouveaux diagnostics par semaine

Le cancer du sein : le cancer le plus fréquent

Au Québec, le cancer du sein est le type de cancer le plus souvent diagnostiqué chez les femmes et le second plus meurtrier. En 2016, il est estimé que 6 300 Québécoises auraient reçu un diagnostic de cancer du sein et 1 300 en seraient décédées. En Estrie, le cancer du sein représente 25 % des nouveaux cas de cancer. Il se manifeste majoritairement chez les femmes âgées de 50 ans ou plus. En hausse en Estrie comme au Québec, le taux d’incidence du cancer du sein dans notre région est comparable à celui de la province. De son côté, le taux de décès a diminué. La survie nette, cinq ans après le diagnostic, est de 87 %. Plus le cancer est diagnostiqué et traité tôt, meilleur est le pronostic. La survie, cinq ans après le diagnostic, passe de 100 % à un stade très précoce à 22 % au stade le plus avancé.

Les principaux facteurs de risque :

  • Âge et sexe
  • Gènes ayant subi des mutations
  • Antécédent ou histoire familiale de cancer du sein ou de lésions mammaires à risque
  • Densité mammaire élevée
  • Radiothérapie au sein ou au thorax
  • Facteurs hormonaux : menstruations précoces (avant 12 ans) et ménopause tardive (après 55 ans), contraceptifs oraux (pendant plus de neuf ans), hormonothérapie substitutive (pendant plus de quatre ans), 1re grossesse tardive (30 ans) ou aucune grossesse à terme, ne pas avoir allaité
  • Consommation d’alcool
  • Obésité ou sédentarité
  • Tabagisme ou fumée secondaire

Les avantages et limites du programme

La mammographie de dépistage constitue toujours le seul examen de dépistage reconnu comme pouvant réduire la mortalité par cancer du sein à l’intérieur d’un programme populationnel. D’autres avantages émanent aussi : dépistage précoce :
  • meilleur pronostic, traitement plus facile et plus conservateur, risques réduits d’avoir une chimiothérapie
  • connaissance de l’état de santé des seins.
Le programme peut aussi apporter son lot de désagréments, comme un surdiagnostic ou l’anxiété générée par des résultats faussement positifs ou par des examens complémentaires à effectuer.

Des efforts de séduction à renforcer

Comme dans toutes les sphères de prévention, certains groupes se révèlent plus difficiles à rejoindre. C’est le cas notamment pour les femmes de 55 à 59 ans, les anglophones ou allophones, les femmes vivant dans un milieu défavorisé et celles qui habitent dans les MRC du Haut-Saint-François, de Brome-Missisquoi ou des Sources.

Citation

« En Estrie, les femmes répondent favorablement au programme. La participation attendue de 70 % est globalement atteinte. De plus, l’ensemble des indicateurs démontrent des résultats supérieurs à ceux du reste du Québec. Il n’en demeure pas moins que la tendance à la baisse de la participation est à surveiller. » Dr Robert Pronovost, Direction de santé publique

Liens complémentaires

Bulletin Vision santé publique « Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein en Estrie », juin 2017 Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) Ressources régionales | Centre de dépistage désignés


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