Offrir une deuxième chance

dimanche 01 avril 2018 | Actualités

Dossier don d'organes et de tissus : de touchants témoignages


Benoît Lefebvre, papa de Justin, un jeune donneur

Le 17 juin 2017, Justin Lefebvre, huit ans, est victime d’un accident tragique lors d’une fête chez son meilleur ami. Il est réanimé à l’hôpital, mais il ne reviendra jamais à lui. Le lendemain, des tests confirment que le petit est en état de mort cérébrale. On révèlera par la suite aux parents que Justin a été victime d’une noyade sèche (une quantité d’eau, même infime, pénètre dans les poumons et la respiration devient impossible).

À 8 ans, Justin avait déjà signé sa carte

« L’infirmière est venue nous parler du don d’organes et de tissus. Mais tu voudrais dire ‘Non! Je ne veux pas!’ Les machines donnaient l’impression que Justin était encore en vie, alors qu’il était en mort cérébrale », explique son papa, Benoit Lefebvre.
Dans la famille Lefebvre, on avait déjà discuté du sujet. Sensibilisé au don, « Justin avait même déjà signé sa carte », se souvient Benoit. Sa conjointe et lui ont donc accepté le don d’organes pour leur garçon. « Ses reins, son cœur et son foie ont été prélevés. On a su par la suite que les organes avaient été transplantés chez quatre enfants de moins de huit ans. » Quatre jeunes qui ont eu une deuxième chance.

Savoir son temps compté

Policier retraité, Michel Carpentier s’est beaucoup impliqué dans la communauté estrienne, notamment au sein de l’Association canadienne des dons d’organes et de tissus (ACDO). Cet organisme gère entre autres le transport des organes par des policiers bénévoles. Rien ne laissait présager qu’un jour, la vie ferait volte-face et que Michel deviendrait lui-même un greffé. En avril 2003, l’annonce tombe : le médecin informe Michel qu’il lui reste six mois à vivre. Son foie ne fonctionne plus bien et les traitements sont très limités. Le choc est grand. « L’impact sur la famille est immense. Si tu ne passes pas à travers, les membres de ta famille se voient continuer leur vie sans toi », confie Michel. En juin suivant, Michel est greffé avec succès du foie. « Aujourd’hui, si ce n’était pas d’une famille d’un jeune homme de 23 ans qui a accepté le don d’organes et de tissus, je ne serais pas ici. »

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