Un robot-boule pour mieux diagnostiquer l'autisme

mercredi 30 octobre 2019 | Actualités

L’autisme est un trouble du développement difficile à diagnostiquer. Mais voilà qu’un robot pourrait apporter une contribution positive.


Le petit Arnaud (nom fictif) s’amuse avec le robot-boule. Grâce à ses lumières et aux sons qu’il produit, le robot-boule stimule l’enfant, ce qui permet au thérapeute de complémenter les informations qu’il possède déjà et ainsi faciliter son diagnostic.

Petit robot, grande utilité!

Il faut parfois plusieurs rencontres et évaluations pour déterminer qu’un enfant est atteint d’autisme. Or le robot-boule, permettrait de faire ressortir plus facilement des comportements stéréotypés chez l’enfant. S’ils sont des marqueurs de l’autisme, ces comportements peuvent être difficiles à détecter durant l’évaluation conventionnelle pour le trouble du spectre de l’autisme (TSA). Le robot aiderait ainsi à confirmer le diagnostic. Un projet de recherche a été mis sur pied pour tester l’utilité du robot. Il a été mené par Audrée-Jeanne Beaudoin, chercheuse à l’Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux, et par Mélanie Couture, professeure-chercheuse à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et au Centre de recherche du CHUS. Contrôlé par un thérapeute, le robot lumineux peut produire plusieurs sons et du mouvement. Au cours du projet de recherche, il a été testé auprès de 19 enfants, dont la moitié avait reçu le diagnostic de TSA et l’autre non.
« Le but était de déterminer si le robot pouvait complémenter les évaluations déjà en place en fournissant des informations qu’on ne peut pas aller chercher habituellement. C’est une avenue prometteuse. » - Audrée-Jeanne Beaudoin, chercheuse à l’Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux.
La boule lumineuse bouge et émet des sons, stimulant ainsi l’enfant.

Des comportements TSA mis en évidence

En effet, les chercheuses ont remarqué que les enfants au développement normal et ceux ayant un TSA agissent différemment lors de l’interaction avec le robot.
« L’objectif principal était de voir si le robot pouvait révéler une partie des symptômes qu’on appelle les comportements stéréotypés, soit des maniérismes que l’on observe souvent au niveau des mains et du visage, quand les enfants sont très excités. Avec les outils standardisés, on n’a pas ou peu l’opportunité d’observer ces comportements. Le robot lumineux, qui bouge, est un stimulus plus excitant. » - Mélanie Couture, professeure-chercheuse à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et au Centre de recherche du CHUS.

Robot-boule : la recherche se poursuit…

L’équipe de recherche espère maintenant évaluer si le robot-boule permettrait de distinguer les enfants présentant un TSA confirmé de ceux présentant un TSA incertain, un trouble primaire du langage ou un trouble de l'attachement. Texte adapté. Source : La Tribune.

En savoir plus

« Un robot pour aider à diagnostiquer l’autisme », La Tribune, 28 mai 2019.


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