Personnes vulnérables : une équipe d’intervention mobile répond rapidement en situation de crise

Wednesday 01 February 2017 | News

Un policier et un travailleur social patrouillent et répondent aux appels de détresse sur le terrain : problème conjugal, deuil, idée suicidaire et problème de santé mentale.


Pour Sylvie Desautels, travailleuse sociale au CIUSSS de l'Estrie -- CHUS, et Mario Raymond, policier-patrouilleur du Service de police de Sherbrooke, l’EMIP favorise la complémentarité des interventions policières et psychosociales auprès des personnes vulnérables à Sherbrooke.

Formée d’un policier-patrouilleur et d’une travailleuse sociale, cette équipe intervient deux soirs par semaine à Sherbrooke (mercredi et vendredi) auprès des personnes vivant une situation de crise ou ayant un état mental perturbé. Ces personnes sont prises en charge plus rapidement.

Un meilleur accès aux services pour les personnes vulnérables

Depuis mai 2016, l’équipe mobile d’interventions psychosociales a aidé 115 personnes vulnérables en situation de crise ou de détresse à Sherbrooke. L’équipe mobile répond aux appels d’urgence les mercredis et vendredis depuis le 4 mai 2016. Elle évalue sur place les personnes en détresse afin de les orienter rapidement vers la ressource appropriée (CLSC, hôpital ou organisme communautaire). Ce projet améliore l’accessibilité aux soins et services pour la population et permet une meilleure utilisation des services d’urgence, en plus d’éviter la judiciarisation.

L’équipe mobile d’interventions psychosociales (EMIP) répond à un besoin bien réel

La prise en charge personnalisée de l’EMIP a permis de répondre, dans 75 % des cas, aux besoins d’une clientèle non connue des services du CIUSSS de l’Estrie – CHUS avant l’intervention. De ce groupe, 63 % ont été référés à un CLSC ou à des services dans la communauté, évitant ainsi 21 transports aux urgences. L’équipe d’intervention est intervenue surtout dans des problématiques de services généraux psychosociaux (problèmes de vie de couple ou socio-économiques, deuil/décès), de santé mentale et d’idées suicidaires ou de tentatives de suicide. Différents problématiques psychosociales :
  • Deuil/décès, problèmes de vie de couple ou socioéconomiques (38 %)
  • Idées suicidaires (26 %)
  • Problèmes de santé mentale (15 %)
Sylvie Desautels et Mario Raymond, respectivement travailleuse sociale et policier-patrouilleur (à droite), étaient accompagnés du directeur du Service de police de Sherbrooke, Danny McConnell, Pauline Lefebvre, membre du conseil d'administration, Lyne Cardinal, directrice des services généraux, et André Forest, membre du conseil d'administration du CIUSSS de l'Estrie - CHUS.

Un projet riche en avantages pour la population et les professionnels

Le projet EMIP constitue une expérience très enrichissante qui permet de diminuer la répétition des interventions policières auprès des mêmes personnes et le temps que les patrouilleurs de première ligne y consacrent. Cette équipe offre des services spécialisés qui assurent un maillage optimal entre les ressources en place et les véritables besoins d’une clientèle vulnérable. Pour la travailleuse sociale Sylvie Desautels et le policier Mario Raymond, l’EMIP favorise la complémentarité des interventions policières et psychosociales auprès des personnes plus vulnérables. « Elle nous permet d’unir nos forces sur le terrain et favorise la collaboration de nos deux organisations au-delà du projet EMIP », rapportent-ils.

Le projet se poursuit pour une deuxième année

Fort du succès de ce projet pilote, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS et le Service de police de Sherbrooke, poursuivront l’aventure pour une deuxième année.

Évaluation du projet par une équipe de recherche

L’EMIP est soutenue par une équipe de chercheurs provenant de quatre universités (Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Sherbrooke, Université de Montréal, Université Laval) et dirigée par la professeure Marjolaine Landry, chercheure à l’Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux (IUPLSSS) du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Les usagers concernés ainsi que les travailleurs sociaux et les policiers associés à l’EMIP ont été invités à participer à des entrevues individuelles ou à un groupe de discussion. Les conclusions de cette étude, financée par la Fondation Vitae, devraient être connues à l'été 2017.

Liens complémentaires

Vidéo présentant l'équipe d'intervention mobile | Service de police de Sherbrooke (SPS)L'équipe mobile d'intervention psychosociale de Sherbrooke : un succès sur toute la ligne | ICI ESTRIE


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