Chaleur extrême : Boîte à outils

Cette boîte à outils a été développée pour soutenir les municipalités et les autres acteurs du milieu dans leurs interventions lors de vagues de chaleur extrême.

Dans cette page :

Un épisode de chaleur extrême représente une menace à la santé de la population et est susceptible d’atteindre une certaine ampleur justifiant le recours aux mécanismes de sécurité civile. L’élaboration d’un plan particulier d’intervention à l’échelle municipale, incluant des éléments présentés dans cette boîte à outils, facilitera la coordination des actions à réaliser dans une municipalité.

Les actions municipales en contexte de chaleur visent à communiquer de l’information aux citoyens ou à mettre en place des services orientés autour des trois règles d’or :

  • s’hydrater,
  • rester au frais, 
  • réduire les efforts.

Chaleur extrême : définition

  • Critères : minimum 3 jours avec une température extérieure maximale moyenne de 31o C ou plus et minimale moyenne de 18o C ou plus.
  • Alerte : la municipalité est avisée par la Direction régionale de sécurité civile lorsqu'on prévoit l'atteinte de ces critères.
  • Enjeu : peut entraîner des troubles de santé allant jusqu’aux décès.
  • Actions à prévoir : un maximum d’actions préventives doivent être appliquées et certaines mesures de protection plus intensives sont fortement à considérer.

Pistes d'interventions

Plus une vague de chaleur extrême dure dans le temps, plus la municipalité et les autres milieux devraient considérer un nombre important d’actions à mettre en place. Ces actions doivent être considérées selon le contexte local, selon les ressources disponibles et les vulnérabilités présentes sur le territoire.

Les principaux objectifs des actions à mettre en place sont :

  • Offrir des possibilités à la population de se rafraîchir.
  • Rejoindre les citoyens à risque de souffrir de la chaleur.

Les exemples suivants sont reconnus comme des interventions utiles pour prévenir les effets de la chaleur sur la santé de la population :

  • Ouverture prolongée des plages, des piscines et jeux d’eau, de certains endroits climatisés (ex. : bibliothèque, hôtel de ville, locaux d’organismes communautaires, salles sportives d’école).
  • Ouverture de centres de rafraîchissement à différents endroits sur le territoire, avec un aménagement favorisant sa fréquentation (ex. : programmation d’activités, présence de breuvages frais) et avec un accès facile et universel.
  • Tournée des camps de jours pour rappeler les mesures préventives.
  • Tournées des équipes de travailleurs municipaux les plus à risque.
  • Accès gratuit au service de transport en commun pour se déplacer vers des lieux climatisés.
  • Accès gratuit à de l’eau potable dans tous les milieux municipaux, scolaires ou communautaires (intérieurs et extérieurs).
  • Appel à la solidarité aux propriétaires d’immeubles à logements afin qu’ils puissent prendre des nouvelles de leurs locataires pour s’assurer que leur état de santé ne se détériore pas.
  • Appel à la solidarité à la population : les encourager à vérifier le confort et l’état de santé de son voisin, d’amis ou de membres de la famille plus à risque de souffrir de la chaleur.
  • Élaboration de stratégies concertées impliquant des acteurs municipaux, communautaires et scolaires pour assurer un soutien aux populations prioritaires.    
  • Mise en place de patrouilles dans les secteurs plus défavorisés pour distribuer des bouteilles d’eau et porter assistance au besoin, par exemple aux personnes sans domicile fixe. 

Opération démarchage

Malgré les efforts visant à contrer les effets d’épisodes de chaleur, certains groupes de personnes à risque auront, pour diverses raisons, plus de mal à appliquer les mesures préventives. Ces personnes font partie des populations prioritaires :  

  • Les personnes à faible revenu, pour un cumul de facteurs de vulnérabilité possibles (logement en îlot de chaleur ou mal isolé, absence de climatisation, etc.);  
  • Les personnes âgées, en particulier celles en perte d’autonomie, vivant seules ou isolées socialement; 
  • Les personnes vivant avec des maladies chroniques ou des troubles mentaux moins bien contrôlées, en particulier celles vivant seules ou isolées socialement.

Ce sont pour ces citoyens que les opérations de type « porte à porte » prennent tout leur sens. Consulter le document « Comment réussir une opération de démarchage ».

De nouvelles évidences montrent que des températures intérieures soutenues de 31 °C et plus sont dangereuses pour les personnes âgées ainsi que celles qui ont des maladies chroniques ou des troubles de santé mentale importants. Une opération démarchage devrait ainsi être concentrée autour des populations prioritaires qui résident dans des domiciles où on anticipe la survenue de telles températures intérieures.

Communications aux citoyens

Plusieurs moyens peuvent être pris pour inviter les citoyens à utiliser vos services bonifiés :

  • panneaux électroniques
  • sites web et pages Facebook
  • radio communautaire
  • communiqué de presse
  • affichage sur des véhicules municipaux et dans les transports en commun
  • camion porte-voix qui circule dans certains secteurs
  • appels automatisés ou personnalisés aux domiciles des gens ou dans leur milieu de vie

Pour élaborer leurs messages, les municipalités et les autres milieux peuvent se référer aux outils d’information sur la chaleur et faire référence à la page Chaleur extrême dédiée à la population. L’élaboration d’un plan de communication pourrait aussi permettre un bon arrimage de l’ensemble des actions de communication et un déploiement en temps opportun.

Citoyens à cibler

  • Responsables d’événements municipaux impliquant des personnes à risque 
  • Responsables de camps de jour 
  • Responsables de plans d’eau et piscines municipales 
  • Athlètes et sportifs
  • Travailleurs municipaux 
  • Population générale, dont les parents de jeunes enfants, les personnes âgées et les groupes plus à risque 

Des stratégies de communication spécifiques et adaptées aux populations prioritaires  qui sont les plus à risque de souffrir de la chaleur, sont généralement à travailler de concert avec des organismes communautaires de la municipalité pour s’assurer que les messages se rendent aux personnes et sont adaptés à leurs besoins.  

Quartiers davantage touchés

Plusieurs facteurs peuvent rendre les logements plus difficiles à rafraîchir : mauvaise isolation, absence de climatisation, toits plats, fenestration abondante, présence d’îlots de chaleur urbains, etc.

Les craintes face à la sécurité du quartier peuvent également inciter des citoyens à garder leurs portes et fenêtres closes, ou encore de demeurer à l’intérieur plutôt que de sortir se rafraîchir dans des endroits publics comme les parcs.

Bilans de vagues de chaleurs antérieures

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